Facteurs de risque - Comparaison avec la population générale
Plusieurs facteurs de risque, comparables à ceux en population générale, ont été identifiés.
Il existe également des analogies avec certains cas de mort subite des nourrissons (MSN).
Facteurs de risque : faible variabilité de la fréquence cardiaque et syndrome du QT long
La faible variabilité de la fréquence cardiaque à l’effort a été identifié comme un facteur de risque de mort subite en épilepsie. (cf : Alexandre Leclancher . « Fonction autonomique cardiaque chez les patients épileptiques décédés de SUDEP : une étude cas-témoin ». Médecine humaine et pathologie. 2019. ffdumas-02304461f)
Autre cause identifiée, le syndrome du QT long, d’origine génétique, été identifié comme pouvant conduire à la mort subite dans la population générale et pourrait aussi être à l’origine de certaines MSIE.
Analogie avec la mort subite du nourrisson (MSN)
Le syndrome du QT long d’origine génétique a été mis en cause dans un certain nombre de décès de nourrissons par mort subite.
De plus, une étude américaine récente a montré qu’un nombre significatif de décès par mort subite de nourrissons avaient été précédés de crises convulsives.
Patients épileptiques : Nécessité d’une détection des problèmes cardiaques
Avec le développement de la cardiogénétique, la prise en charge des maladies cardiaques génétiques s’est améliorée.
https://www.inserm.fr/actualite/maladies-du-coeur-une-simple-prise-de-sang-pour-prevenir-la-mort-subite
Parmi les MSIE, un petit nombre relèvent très probablement des mêmes causes que les décès par mort subite dans la population générale (origine cardiaque et génétique - les personnes souffrant d’épilepsie étant aussi concernées par ce risque).
En outre, il arrive que des patients sont faussement diagnostiqués épileptiques et traités en conséquence alors qu’ils souffrent d’une pathologie cardiaque entrainant des spasmes.
https://www.rtl.fr/actu/sante/epilepsie-quand-un-etrange-arret-cardiaque-remet-en-cause-le-diagnostic-7900222015 (syndrome de Brugada).
Sur le syndrome du QT long
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-10/synthese_mg_syndrome_du_qt_long.pdf
Sur la mort subite des nourrissons (MSN) précédée de convulsion :
https://lesprosdelapetiteenfance.fr/etude-les-convulsions-pourraient-etre-lorigine-de-morts-subites-inexpliquees-du-nourrisson#:~:text=Des%20convulsions%2030%20mn%20avant%20la%20mort%20subite%20des%20nourrissons&text=Ces%20d%C3%A9c%C3%A8s%2C%20apparemment%20inexpliqu%C3%A9s%2C%20ont,le%20d%C3%A9c%C3%A8s%20de%20chaque%20enfant. (en français) et
https://www.neurology.org/doi/10.1212/WNL.0000000000208038 (source, en anglais)
Quelques éléments sur la mort subite cardiaque en population générale
La mort subite cardiaque se définit comme une mort naturelle avec perte brutale de conscience dans l’heure qui suit le début des symptômes, chez un sujet ayant ou non une maladie cardiaque connue. Le moment et le mode de survenue sont inattendus.
Son incidence est estimée à 1/1000 habitants par an ce qui représente environ 60 000 décès chaque année en France.
Il existe un pic de fréquence entre 45 et 75 ans. Elle survient 3 à 4 fois plus souvent chez l’homme que chez la femme.
La maladie coronaire et les cardiomyopathies sont les causes les plus fréquentes dans la population âgée de plus de 35 ans. Le mécanisme de la mort subite est un trouble du rythme ventriculaire (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire) dans plus de 80% des cas.
En France, le taux de survie à une mort subite sans séquelles neurologiques majeures, est inférieur à 3%.
Population générale et population épileptique
Le taux d’incidence de la mort subite dans la population générale est identique à celui de la mort subite en épilepsie (1 pour mille). La HAS met d’ailleurs en avant cette similitude dans son argumentaire scientifisue de 2020 [1].
Or cette apparente similitude recouvre des réalités très différentes.
La mort subite dans la population générale n’a pas le caractère inattendu qu’elle a dans l’épilepsie : elle survient à plus de 80% parmi des personnes prédisposées pour lesquelles on retrouve des causes physiologiques ou génétiques.
Certains chercheurs estiment que celui parmi les personnes épileptiques est 24 fois supérieur à celui dans la population générale [2]
En outre, les décès par mort subite dans la population générale ne sont pas diminués par la présence d’un tiers, alors que 75% à 90% des décès par MSIE se produisent sans témoin.
Autre différence, le taux de survie à une mort subite sans séquelles neurologiques majeures reste inférieur à 3% dans la population générale en France, et ce malgré une prise en charge qui peut être rapide.
Sur la mort subite en France : https://www.coeur-recherche.fr/mort-subite-de-l-adulte-ifr81e0#:~:text=La%20mort%20subite%20de%20l,entre%2045%20et%2075%20ans.
STOP MORTALITÉ ÉPILEPSIE
STOPMEP :